Dino Valls peint des regards tristes et bleus qui fixent le spectateur avec l’intensité de l’impuissance. Ces regards au bord des larmes, presque christiques, portent la douleur mais aussi le silence. Une atmosphère un peu embarrassée semble flotter : comment appréhender les corps dénudés de ces jeunes femmes aux lisières de l’adolescence, marquées par des contraintes physiques et psychologiques, si ce n’est à la fois sous l’angle de la compassion et du voyeurisme ? Les corps en effet se contractent, répondant à ces visages qui nous dévisagent. La pudeur en parait oblitérée, car l’œil du regardeur est un œil qui ausculte, à l’instar du chirurgien qui plie les enveloppes de chair, au prétexte de la science et de la médecine.
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image de couverture : Mysterium Coniunctionis (Triptico Abierto), huile et feuille d’or sur toile, 70 x 100 cm, 2006. ©Dino Valls
À première vue, c’est sans doute la finesse et la légèreté qui caractérisent le mieux les sculptures de Samuel Yal. Souvent flottantes ou suspendues, parfois fragmentées au point de laisser passer l’air, leur fragilité relève aussi bien de leur blancheur délicate que de leur méticulosité. D’emblée, les principes originels de la sculpture sont contredits, car l’œuvre ne se fait plus massive ni compacte, mais éclatée et aérienne, comme prise d’apesanteur.
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Image de couverture : Samuel Yal, Impression/Empreinte, Porcelaine, 35 x 30 x 25 cm, 2013.
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